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Illustration qui montre un texte de loi avec à côté, le titre : "Accessibilité : 20 ans après la loi de 2005, des avancées majeures... Mais encore des défis à relever !

En préambule.

Le 11 février 2025 marque le 20e anniversaire de la loi française du 11 février 2005, une législation historique pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.

L’objectif de la loi est de poser le principe fondamental selon lequel « toute personne handicapée a droit à la solidarité de l’ensemble de la collectivité nationale, qui lui garantit, en vertu de cette obligation, l’accès aux droits fondamentaux reconnus de tous les citoyens ainsi que le plein exercice de sa citoyenneté ». L’idée au fond est de défendre le fait que ce n’est pas à la personne en situation de handicap de s’adapter à la société, mais bien à la société de tout faire pour rendre son quotidien accessible.

Mais si cette loi a permis d’ouvrir la voie à une société plus inclusive, elle reste encore trop peu appliquée.

Le Collectif Handicaps qui signe la tribune « Ensemble pour défendre les droits et la citoyenneté des personnes handicapées ! » dans le Nouvel Obs, remarque par exemple que « seulement 1,4 % des clubs sportifs, 3 % des sites internet et 50 % des établissements recevant du public (ERP) sont pleinement accessibles. »

Grâce aux avancées technologiques et à l’engagement d’acteurs très présents (associations de sourds militantes, CNCPH, Arcom…), de plus en plus de solutions existent pour permettre l’accessibilité des personnes sourdes et malentendantes à la communication.

Au sein de notre Scop Le Messageur, nous œuvrons au quotidien pour rendre la société plus inclusive. Mais pour que ces outils bénéficient au plus grand nombre, il est essentiel de poursuivre les efforts et de sensibiliser davantage les entreprises, les institutions et le grand public.

Dans cet article, nous proposons de faire le point sur un aspect spécifique de l’accessibilité des personnes sourdes et malentendantes : le sous-titrage.

 

De l’accessibilité grâce au sous-titrage…

Depuis 2005, les chaînes de télévision françaises ont enfin l’obligation de sous-titrer la majorité de leurs programmes, un progrès considérable pour les personnes sourdes et malentendantes. De plus, le développement du sous-titrage en direct permet aujourd’hui d’assurer une accessibilité bien au-delà du domaine audiovisuel : conférences, événements culturels, formations, réunions professionnelles, conseils régionaux et municipaux, accueils téléphoniques des services publics et privés grâce aux Centres de Relais Téléphonique (CRT)…

Toutefois, la tentation de se reposer uniquement sur des solutions de sous-titrage automatique, encore trop perfectibles, risque de freiner cette dynamique. Parmi les critiques souvent remontées, on peut citer : sous-titrage automatique approximatif, absence de solutions adaptées dans les services publics, manque criant de sensibilisation des entreprises…

Pour les personnes sourdes et malentendantes, l’accès à l’information en temps réel est essentiel pour une pleine participation à la vie sociale, professionnelle et culturelle. Le sous-titrage, qu’il soit en temps réel ou en post-production, devient alors un outil indispensable, permettant non seulement de surmonter les barrières de communication, mais aussi de garantir l’inclusion de chacun, partout, tout le temps.

Au Messageur, nous proposons par exemple un service de sous-titrage en direct qui permet, grâce à l’expertise d’interprètes de l’écrit, de favoriser la transmission des informations aux personnes avec un handicap auditif. Le sous-titrage peut être réalisé pour n’importe quel type d’événement et peut également s’adapter au quotidien de travail d’une personne sourde ou malentendante. Nous prenons toujours soin de bien connaître les attentes et les besoins des bénéficiaires afin d’adapter notre prestation. Par exemple, dans le cadre d’une réunion de travail, nous accompagnons l’entreprise et la personne qui sollicite une transcription pour répondre le plus justement possible à leur demande. Il y a une vraie nécessité de prendre en compte la singularité de chaque surdité et le ressenti de la personne car les solutions proposées doivent être adaptées en conséquence.

 

… et à l’accompagnement !

Le sous-titrage est une solution d’accessibilité qui peut être complétée par un accompagnement de la personne avec un handicap auditif. Au Messageur, nous proposons d’accompagner la personne dans l’aménagement de son poste de travail en effectuant un diagnostic des besoins dans un premier temps, puis en proposant des solutions techniques adaptées et en sensibilisant l’entourage professionnel de la personne sourde ou malentendante. Depuis 2012, Le Messageur agit pour sensibiliser les entreprises et les salariés à la surdité car nous constatons que la méconnaissance du handicap a des impacts lourds sur le quotidien de travail de la personne qui a une déficience auditive : stress, fatigue, compensation… Ces effets néfastes peuvent être amoindris grâce à des sensibilisations qui permettent de mieux connaitre le handicap et de changer ses habitudes de communication : parler en face de la personne, respecter les temps de parole de chacun en réunion, bien utiliser le matériel de sonorisation (tenir son micro sans cacher sa bouche, s’assurer de la qualité du son…)

 

L’accessibilité à la communication reste une bataille de chaque instant.

Au Messageur, nous intervenons pour garantir un sous-titrage en direct de haute qualité, réalisé par des interprètes de l’écrit, diplômés et investis ! Grâce à cette approche, et un travail sérieux de préparation en amont, les propos sont retranscrits avec précision et fluidité, permettant aux personnes sourdes et malentendantes de suivre un échange en temps réel sans approximation ni perte de sens.

En revanche, dans le monde du travail, l’accessibilité reste un sujet préoccupant. Les visioconférences, devenues incontournables, restent souvent inaccessibles faute de sous-titrage ou d’outils adaptés. Les réunions et formations excluent encore trop souvent les salariés sourds et malentendants, faute de solutions mises en place par les employeurs pour compenser ce handicap dit « invisible ».

 

Des services innovants pour une meilleure inclusion.

Les efforts de sensibilisation payent, et le bouche à oreille fait son œuvre : de plus en plus d’organisations prennent conscience de l’importance d’intégrer des solutions adaptées pour inclure leurs collaborateurs et usagers sourds et malentendants.

Au Messageur, nous voulons jouer un rôle clé dans cette transformation en proposant des solutions sur-mesure :

Bien que de nombreuses solutions existent, certaines problématiques persistent et de nombreux défis devront être relevés ces prochaines années afin de garantir l’accessibilité de la communication aux personnes sourdes et malentendantes.

 

De nombreux défis à relever pour les 20 prochaines années.

Si la loi de 2005 a posé les bases d’une société plus inclusive, l’enjeu aujourd’hui est d’aller encore plus loin en s’appuyant sur les solutions éprouvées et les expertises disponibles. L’accessibilité ne doit pas être perçue comme une contrainte, mais comme une opportunité d’enrichir les échanges et de renforcer l’inclusion.

Les avancées sont bien réelles, portées par des professionnels engagés et des technologies de plus en plus performantes. Il appartient désormais à chacun – entreprises, institutions, collectivités – d’adopter ces solutions et de faire de l’accessibilité un réflexe naturel. Nous devons avancer sur les bons rails et travailler collectivement pour faire en sorte que l’accessibilité ne soit plus perçue comme une option mais bien comme une évidence, une habitude ancrée et faite pour durer ! Au Messageur, nous apportons des solutions concrètes, qui prennent en compte les surdités dans tout ce qu’elles ont de singulier mais nous souhaitons aussi perfectionner nos services pour être un acteur encore plus pertinent de l’accessibilité !

Nous travaillons actuellement beaucoup pour des entreprises privées ou des collectivités, mais nous pourrions aussi imaginer travailler avec des missions handicaps d’université et d’écoles supérieures car nous avons moyens techniques et humains pour le faire ! La multiplication des collaborations permettra une meilleure diffusion de l’accessibilité. Rendre visible le handicap auditif est aussi un enjeu majeur pour que la société prenne pleinement conscience de ce qu’implique les surdités et mette en place des actions concrètes pour faciliter la communication et l’accès à l’information.

L’un des freins majeurs que nous n’avons pas encore cités concerne le financement. Mettre en place une accessibilité de qualité, qui respecte les besoins de la personne malentendante, nécessite de prévoir un budget que n’ont pas forcément toutes les entreprises ou collectivités. Par ailleurs, nous constatons avec regret, la quasi-absence de subventions et le manque de moyens mobilisés pour l’accessibilité des personnes sourdes ou malentendantes dans les universités et l’enseignement supérieur.

 

Conclusion : vers une société toujours plus inclusive.

Cet anniversaire marque un jalon important dans l’histoire des droits des personnes handicapées en France. Grâce à cette législation, les personnes sourdes et malentendantes ont vu leurs droits renforcés quant à l’accessibilité à la culture, à l’information, et à l’éducation.  Cependant, le travail ne s’arrête pas là. Il est essentiel de continuer à agir pour plus d’inclusion, de diversité, et d’accessibilité, pour garantir une véritable égalité des chances pour toutes et tous.

Sources :

Handicap.gouv.fr
NouvelObs
Arcom
Handicap.fr
Informations.handicap.fr

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