Les Messageurs se sont rassemblés à la Maison des Scop de Rennes pour deux journées…
Découvrez le portrait de Florie
Après une expérience en tant qu’indépendante à partir de 2011, Florie intègre Le Messageur en 2018. Interprète de l’écrit, elle est une passionnée de la langue française et une experte reconnue par toute l’équipe. Son dévouement envers son métier est indéniable et nous tenions à rattraper le temps perdu pour vous présenter son portrait.
Curieuse de nature, Florie entame son aventure après l’obtention de son diplôme de Master en interprétation anglais-espagnol à l’Institut supérieur de traducteurs et interprètes de Bruxelles en 2009. Elle décide alors de partir pour une année de césure au Japon.
En 2010, de retour de son périple, en quête de son premier emploi et en proie au doute quant à sa future carrière d’interprète, elle tombe sur une offre d’emploi pour un poste de sous-titreur audiovisuel qui attire son attention. En effet, celle-ci met en avant les mêmes compétences que celles requises pour un interprète (excellente maîtrise du français, curiosité intellectuelle, gestion du stress et de la fatigue, mémoire solide, concentration inébranlable). Elle explique : « Je tente le coup, et c’est pour moi une révélation. Le travail d’équipe, les horaires décalés, la diversité des programmes télévisés à rendre accessibles, tout me plaît ! » Et si par rapport à l’interprétation classique, l’exercice de sous-titrage en direct est exclusivement intralingual, il n’en est pas moins stimulant et exigeant d’un point de vue cognitif : « Je me sens tout de suite à ma place. »
Puis vient la rencontre avec Samuel Poulingue, le gérant et co-fondateur du Messageur. « En 2014, une collègue sous-titreuse me présente Samuel. À l’époque, face à une demande croissante des prestations de sous-titrage, Le Messageur chercher à étoffer son équipe d’interprètes de l’écrit. »
Elle est formée par Jean-Luc Le Goaller (également co-fondateur du Messageur) qui, très vite, lui donne toute sa confiance pour sous-titrer… totalement seule ! Elle nous partage sa découverte : « C’est tout nouveau pour moi puisque j’ai toujours travaillé en binôme jusqu’alors. Par ailleurs, c’est la première fois que je réalise du sous-titrage en direct pour des professionnels sourds ou malentendants en entreprise. Je prends conscience que ce contact avec les bénéficiaires est totalement inexistant à la télévision, et c’est une dimension que j’apprécie énormément aujourd’hui. »
Cette activité est un véritable coup de cœur pour Florie, qui trouve une réelle satisfaction dans les échanges et les liens qu’elle crée avec les personnes bénéficiant d’un sous-titrage en temps réel : « À force de se retrouver virtuellement pour des réunions, on développe avec les bénéficiaires une relation de bonne entente et de confiance. Ils savent qu’ils peuvent compter sur nous : notre présence à travers le sous-titrage est un véritable soutien. C’est aussi ce qui fait la particularité de ce métier : c’est un métier qui a du sens au quotidien, qui crée de la valeur pour les usagers sourds mais aussi pour les interprètes. »
Après 4 ans de services en tant qu’indépendante pour Le Messageur, elle se lance dans l’aventure du salariat. Puis, en 2019, elle devient associée de la Scop Le Messageur (les salariés peuvent devenir associés au bout de 2 ans dans l’entreprise). Aujourd’hui, elle est responsable de la qualité du sous-titrage et de la formation continue de l’équipe d’interprètes de l’écrit.
Dans un domaine professionnel récent et en constante évolution, Florie explique : « La profession est émergente en France, tout reste à construire. Et avec les progrès fulgurants de l’intelligence artificielle, le défi est de taille ! »
Découvrez le métier d’interprète de l’écrit raconté par Florie dans cette vidéo.
Photo portrait réalisée par Frédérique Jouvin.