Le 21 juin 2024, nous avons sous-titré en direct l'Assemblée générale des Scop et Scic…
La « sténotypie » assistée par ordinateur
Qu’est-ce que la sténotypie ?
On associe assez naturellement la sténotypie aux séries judiciaires américaines qui mettent en scène les personnages emblématiques de ce milieu. Mais si, rappelez-vous, la personne assise entre le juge et le témoin qui tape frénétiquement sur son petit clavier pour retranscrire intégralement les débats d’une salle d’audience ou les échanges d’un interrogatoire ! Cette saisie instantanée et complète, c’est la sténotypie.
La sténotypie (à ne pas confondre avec la sténographie ou la sténodactylographie) est une méthode d’écriture basée sur la phonétique qui permet de retranscrire des discours oraux à l’aide d’un clavier spécial : la sténotype.
Comment fonctionne la sténotype ?
La sténotype est un clavier qui ressemble à une machine à écrire et qui est muni d’un petit écran. Il est composé de 21 touches. Chaque touche correspond à un son et la combinaison des touches forme des mots. À la différence du clavier Velotype, la sténotype ne contient pas les lettres de l’alphabet. À gauche du clavier français se trouvent les sons qui correspondent aux consonnes ; à droite du clavier, les sons qui correspondent aux voyelles. Certaines touches ont plusieurs sons, ce qui est assez logique parce qu’il s’agit d’un clavier composé d’un nombre restreint de touches.
De nos jours, tout est informatisé. Les phonèmes tapés sont instantanément décodés et retranscrits par un logiciel. On parle de transcription assistée par ordinateur (TAO). Mais à l’origine, les sténotypistes tapaient sur des claviers munis d’un rouleau papier. Ils devaient ensuite retaper à la machine à écrire le texte transcrit en phonèmes pour le « traduire » en langue française.
Comment devient-on sténotypiste ?
Comme pour le respeaking, il n’existe pas de diplôme d’État de sténotypiste, seulement des formations proposées par des écoles ou des entreprises privées. À l’issue du cursus, les étudiants obtiennent une qualification homologuée. C’est un travail de longue haleine : si l’étude théorique prend seulement quelques mois, il faut environ 3 ans de formation et d’expérience pour atteindre une vitesse de frappe équivalente à celle de la parole.
Quelle méthode de sous-titrage en direct privilégier ?
Pour assurer le sous-titrage en direct de vos interventions et de vos échanges, plusieurs solutions s’offrent à vous. Que vous optiez pour le respeaking, la vélotypie ou la sténotypie, vous obtiendrez un sous-titrage en direct, à la vitesse de la parole. Chaque méthode a ses adeptes, mais toutes offrent aux personnes sourdes ou malentendantes la possibilité de suivre les échanges de manière fluide, sans effort supplémentaire ni fatigue.
En savoir plus sur le métier d’interprète de l’écrit
En savoir plus sur la formation « interprète de l’écrit – les fondamentaux du respeaking » proposée par le Messageur.